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Tour Féminin en LIMOUSIN 2010

20 mars 2009 5 20 /03 /mars /2009 20:02

- Peux-tu te présenter en quelques mots ?

Bonjour, je suis Mélanie BRAVARD, je vais avoir 22ans le 13 Avril, licenciée à la Vélophile Naintréenne (Poitou-Charentes) et membre de l'Equipe de France espoirs. Ma passion pour le cyclisme m'a été transmisse par ma famille. Mon père fait du vélo, ma mère a fait du vélo, mes oncles, grand-père et cousins sont passés par là également. Mais aussi ma petite sœur, Charlotte, fait du vélo. Donc comment éviter ce virus ?
Je suis diplômée de l'IUT Gestions des entreprises et administrations, obtenu en Juin 2008. Pour cette année 2009, je me fais une année sabbatique et souhaite reprendre mon cursus universitaire en licence professionnelle management du sport à la rentrée prochaine.

Mélanie Bravard - Cholet 2009 - Photo Gwénaëlle


- As-tu conscience d'avoir vécu un moment « historique » car participer au 1er tour cycliste féminin du Qatar, dans un pays islamique relève du surréalisme ou d'une vraie ouverture pour les droits des femmes dans ces pays ?
A vrai dire, je ne considère pas que j'aie vécu un moment « historique ». Je pense tout simplement que le cyclisme féminin prend une nouvelle dimension, un bouleversement des mentalités, un côté plus « pro ». Ce n'est pas plus mal, c'est même satisfaisant.
De plus, le Qatar essaie de développer le sport par le biais de création d'académie sportive, ouverte aux femmes et hommes. On a pu ressentir que les Qataris cherchent à transmettre d'autres valeurs par le sport.


- Comment avez-vous été accueillies tant du côté organisation que du côté public ?

On a été très bien accueilli, rien à dire. On a été pris en charge par les organisateurs dès notre arrivée. Franchement, c'est bien la première fois que je vois ça et c'est très plaisant. On n'a pas eu de souci à se faire concernant les hébergements, nos transferts de bagages. C'était très pro. D'ailleurs, je remercie la société ASO et la Fédération de Cycliste du Qatar pour cet accueil et cette organisation.
Ensuite concernant le public, il n'y avait pas grand monde mais pas mal de médias vu que c'était un grand évènement au Qatar. Mais je pense que pour les Qataris, voir des femmes sur un vélo c'était l'une des premières fois pour eux, donc ils étaient surpris.


- Tu as démarré ta saison plus tôt que d'habitude : comment s'est déroulé ce tour sur le plan sportif ? Penses-tu que ça peut changer ta préparation ou tes objectifs pour le restant de l'année ?
Le fait de recommencer ma saison plutôt m'a permis de mieux me concentrer durant l'hiver et de prendre confiance en moi plutôt aussi. Et donc d'envisager plus d'objectifs.
D'autant plus que cette année j'ai fait le choix de rester en individuelle pour envisager plusieurs sélections en Equipe de France (Coupe(s) du Monde, Championnat d'Europe...) et de faire un programme de courses plus équilibré, plus adapté. Ce qui me permet d'accumuler des plus grosses charges de travail et de garder des plages de récupération nécessaires.
De plus, vu que c'est ma dernière année, en catégorie espoir, j'ai vraiment envie de ne pas passer à côté de mes objectifs comme le Championnat de France route, la sélection au Championnat d'Europe mais aussi de bien figurer lors des sélections Équipe de France (afin d'accomplir au mieux mon rôle).


- Ne penses-tu pas que la réussite de cette épreuve repose sur le fait qu'elle est accouplée au tour du Qatar hommes ?
Il est vrai que la réussite de ce tour du Qatar féminin est associée à celui des hommes, mais il faut savoir que c'est la 2nde femme de l'Emir qui a voulu voir des femmes sur un vélo. Et je trouve cela remarquable. Mais aussi, d'un point de vue organisationnelle et gestionnaire cela été bien pratique que notre tour soit juste après celui des hommes.
Je ne trouve pas que ce soit dévalorisant que le tour du Qatar féminin soit à la suite des hommes. Au contraire, je trouve que notre tour a dégagé une bonne image du cyclisme féminin.


- As-tu rencontré des cyclistes femmes du Qatar ? Sais-tu si les femmes musulmanes ont le droit de pratiquer ce sport ? Existe-t-il des clubs qui les acceptent ? As-tu eu envie de savoir une fois sur place ?
Nous avons rencontré des jeunes filles, au départ de la première étape, qui font partie de l'académie sportive nommée Aspire (il me semble). Après sincèrement, je ne me suis pas intéressée au fonctionnement sportif du Qatar. Je sais qu'il y a une équipe d'hommes qui a été crée pour cette année, nommée Team Doha. Mais une fois arrivée là-bas, je m'y suis plus intéressée, place à la concentration sur la course.


- Quelle est ta vision à présent de ce pays ? Quel climat, quelle météo ? Y retourneras-tu pour la 2ème édition ?
Pour un début de saison, les conditions climatiques sont excellentes et font du bien au moral !! D'ailleurs, on en a bien profité du soleil ! Après, il est évident que j'aimerai bien refaire le Tour du Qatar, mais cela ne dépend pas de moi. Il y a beaucoup de filles en équipe de France qui ont du potentiel, donc on verra bien. A moi de faire voir que j'ai ma place, mais nous avons le temps pour penser au Qatar. J'ai d'autres choses à penser avant concernant ma saison.


- Le Qatar est un pays très riche qui souhaite obtenir un jour les JO et le Mondial de football. Quels ont été tes gains sur ce tour ? À défaut ceux de l'équipe de France ?
Durant le tour du Qatar, j'ai appris beaucoup de choses sur le placement car ce sont des courses à bordures et donc le placement est essentiel. Mais aussi au niveau des tactiques des équipes comme Flexpoint, Cervélo, qui sont des grosses pointures.
Je suis sortie du Tour satisfaite car moi et les bordures ce n'est pas ma tasse de thé.
Après, d'un point de vue extra-sportif j'ai pu observer leur façon de vivre, les coutumes....


- Si tu devais garder un seul souvenir : lequel ?
Un souvenir en particulier difficile de dire. J'ai vécu de bon moments dans le vélo comme le championnat du Monde Juniors en 2005, les Championnats d'Europe espoirs en 2007-2008, mes sélections en équipe de France, ma médaille au Championnat de France espoirs sur route en 2007, Coupes du Monde. Difficile de départager. Mais il est vrai que le tour du Qatar est un sacré souvenir !!


- Tu as connu la naissance de Vienne Futuroscope en étant coureur, et la disparition de l'équipe des Pruneaux, et du team des Carroz. Quelle analyse du cyclisme féminin peux-tu nous apporter ? En tant que femme, peut-on envisager au jour d'aujourd'hui une carrière professionnelle dans une équipe en France ?
On ne doit pas se donner le droit de critiquer les teams. La création des teams a été faite, tout d'abord, par des amoureux du cyclisme féminin et des bénévoles. Qui dit bénévoles dit que ce sont des personnes qui ont donné leurs temps afin d'amener un budget maximum dans le but de nous amener à participer à de belles épreuves.
Les teams nous ont permis d'apprendre à courir en groupe, d'avoir une autre vision du cyclisme féminin. Mais attention, ce n'est pas parce que nous sommes dans un team que nous sommes Pros !! Nous le serons lorsque nous aurons un contrat de travail, une rémunération !
Cependant, je trouve qu'en France les teams ont tendance à stagner du fait du manque de financement.
A mon avis, si on veut que les teams progressent, il faudrait que l'encadrement soit vraiment professionnel avec des rôles bien déterminés et une meilleure communication. Également, éviter la « guerre : c'est moi qui dirige le meilleure team » car pour le moment nous avons vu des individualités comme Maryline Salvetat, Julie Krasniak... au dessus de certain team.
Ensuite, envisager une carrière professionnelle dans un Team en France, pourquoi pas, ça serait vraiment bien. Mais je pense pour qu'il y ait des Teams Pros en France, il faut qu'avant tout le fonctionnement soit plus pros et que les teams créent des emplois afin d'éviter de toujours compter sur des bénévoles.

- Qu'est ce qu'il y a de plus dans les autres pays pour le cyclisme féminin qui fait que les sponsors privés misent sur une équipe ?
A vrai dire, je ne sais pas. La première chose qui me vient en tête, ça serait la communication qui est différente. Dans un pays comme l'Italie, on voit plein de sports retransmis à la tv que ce soit amateur ou pro, féminin ou masculin. Alors forcément que les entreprises sont intéressées pour financer des équipes. Après peut être que les démarches de recherche de sponsoring sont plus accessibles, plus ouvertes. Mais ce ne sont que des hypothèses.


- La coupe de France démarre le 22 Mars à Cholet. Ne crois-tu pas que les manches mériteraient mieux d'être équilibrées dans la saison plutôt qu'en début de saison et le final en Août ? Comment toi, en tant que cycliste, organiserais-tu cette Coupe de France ?
La façon dont les manches de coupe de France sont placées ne me dérange pas trop.
Il est vrai qu'il y a 5 manches effectuées en l'espace de 3 mois. Mais arrivés en Juin, nous sommes dans la prépa France donc ce n'est pas dérangeant. Ensuite en Juillet, il y a le Tour de Bretagne et le Tour du Limousin. Après en Août, il y a Le Tour de Charente-Maritime, la Route de France, le Trophée d'Or et la Coupe du Monde à Plouay sans oublier la finale de la Coupe de France. Alors le mois d'Août est suffisamment chargé comme ça.
Ensuite, mettre la finale en Septembre serait ridicule car les cours reprennent, nous sommes sur la fin de la saison. Alors nous n'avons pas spécialement l'envie de faire des rallyes en voiture.
Hormis, le fait que la Ladies Berry et Mont Pujol se suivent (12 et 13 Avril), et bien on fait avec. Mais si je trouve ça limite le fait que deux manches de Coupe de France se suivent sachant que nous avons un énorme transfert. Pas terrible !! Je pense que ce serait pour des hommes, on ne ferait pas comme ça. Surtout que Mont Pujol reste le matin, mais bon...


- Pour terminer que penses-tu de la reconnaissance du sport féminin en France et du cyclisme féminin ?
Je pense que le sport féminin tend vers une plus grande considération. Après, il y a des sports féminins qui sont plus médiatisés que d'autres. C'est à nous d'attirer les médias aussi. Exemple : au Tour du Qatar, il y a eu un petit reportage sur les filles de l'Équipe de France et sur le tour en même temps. C'est peut être bête, mais il faut des évènements inédits dans un pays, où la religion est fortement ancrée, pour que les médias soient attirés.
Ensuite, quand on parle du cyclisme féminin, on parle de Jeannie Longo-Ciprelli car c'est une femme qui est très respectée grâce à son palmarès exceptionnel. Mais je trouve cela un peu gênant, car il y a beaucoup de féminines qui méritent d'être connues.

Le cyclisme féminin ne s'arrête pas à Mme Longo, il y a des filles comme Christel Férrier-Bruneau, Marina Jaunatre, Julie Krasniak, Pascale Jeuland et plein d'autres qui ont des parcours sportifs et professionnels admirables. (Sans oublier Maryline Salvetat qui a mis un terme à sa carrière de cycliste et est devenue docteur).

Pour finir, je tiens à remercier mes sponsors et partenaires qui sont Vit'Effort, Rotor, Kuota, Spécialized et Vélo-Cité, de m'aider pour ma saison 2009 et de m'accorder leur confiance.
Et merci pour cette interview.

Nous t'adressons un grand merci Mélanie pour avoir accepté de répondre à nos questions en y mettant beaucoup de soin et toute ta sincérité. Bonne réussite Mélanie... A bientôt
Visitez le blog de Mélanie.

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commentaires

D
Merci pour cette contribution, si rare encore aujourd'hui.
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